Les murs ont des oreilles, mais ils peuvent aussi s’exprimer
Solliciter un regard, une réaction, laisser une trace de son passage. Les buts des graffitis sont nombreux. Tantôt dénoncés, tantôt dénonciateurs, ils représentent un « Art de rue » longtemps marginalisé. Une empreinte éphémère, pour visibiliser une précarité persistante. Ici, ils serviront à rappeler. Rappeler que la précarité existe. Rappeler aux personnes qui la subissent que nous pensons à elles.
Dans cette optique, la Fondation Mère Sofia s’est momentanément invitée sur divers murs de la région lausannoise, en réalisant des « Clean-Tag » ou graffitis inversés. Il s’agit de tags effectués au pochoir en décapant les murs à l’aide de nettoyeurs haute-pression. Le contraste entre les parties nettoyées et celles laissées intactes laisse ainsi apparaître un visuel éphémère et respectueux de l’environnement.
Cette campagne de graffitis accompagnait un appel aux dons, afin de continuer d’offrir à chacune et à chacun un lieu où venir partager un repas et échanger. Un endroit où recevoir un coup de pouce administratif ou un colis de première nécessité. Une place où être vu, reconnu et soutenu. Un coin où être ensemble.
À vous qui nous suivez et nous soutenez depuis plus de 30 ans, un merci du fond du cœur !
Photos Jérome Bourquin